psychothérapie
La Psychothérapie contemporaine psychothérapie
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1) Constat d’un bouleversement
Légèrement
plus d’un siècle nous sépare du
début de la psychanalyse mais
l’évolution de la
société durant cette période est telle
qu’un gouffre sépare ces deux époques.
Nul
ne
peut nier l’évolution économique,
culturelle, sociale, technologique, le
bouleversement des mœurs qui, en eux-mêmes,
représentent l’identité d’une
société.
Les
enseignants, tous ceux qui ont une fonction d’aide aux
personnes mais aussi,
bien sûr, les praticiens, s’interrogent sur la
question des nouvelles
pathologies (dépressions, addictions, pathologies
narcissiques, crises
de
l’adolescence, crises de milieu de vie, stress professionnel,
maladie
d'idéalité…). Une étude
récente de l’OMS (Organisation Mondiale de la
Santé)
montre que le nombre de cas
de
dépression s’est multiplié par 7
pendant les trente dernières années dans les
pays industrialisés. La dépression est la maladie
de notre temps comme pouvait
l’être l’hystérie à
la fin du 19e siècle.
Dans
les
grandes métropoles, ce début du 21e
siècle voit la naissance d’une nouvelle
classe sociale : les bobos (les bourgeois bohèmes)
traduction de bourgeois bohemian, ex yuppies
mais avec
éthique écologique et citoyenne. Ces
jeunes dynamiques, créatifs,
voyageurs, sont actuellement ceux qui ont recours le plus souvent aux
psy. Une
expression souvent utilisée: « mon psy
m’a dit » souligne donc qu’un
psy ne fait pas seulement qu’écouter mais aussi
peut et doit parler, souligne
aussi que chacun doit avoir son psy. Jamais une classe sociale
n’a eu recours
aux psy d’une façon si massive et si
régulière. Ces bobos, le plus souvent
diplômés de l’enseignement
supérieur, sont cadres, travailleurs indépendants
ou
artistes ; cette classe sociale commence à
s'étendre aux fonctionnaires et
aux employés du secteur tertiaire.
L’investissement intellectuel de ces jeunes
adultes est culturel, politique, artistique et parfois spirituel avec
une
multitude d’approches cosmopolites.
2) Une place différente pour le PSY
Le
thérapeute ne peut plus rester, de nos jours, dans son cadre
confortable, isolé
dans sa tour d’ivoire en retrait du monde, et seulement
analyser les transferts
individuels. Le
psychanalyste recevait
traditionnellement des patients
névrosés appartenant à la bourgeoisie,
voire à
la haute bourgeoisie
ou à
l’aristocratie. D’une façon
contrastée à ce passé, de nombreux
jeunes patients
en quête de repères et
d’équilibre réussissent difficilement
leur insertion
professionnelle et/ou gèrent avec difficultés
leur vie amoureuse. La brutale
évolution des mœurs offre des
références morales multiples souvent
superposées créant des confusions et des questionnements remplis de
paradoxes.
Des
psy
constatent au quotidien les carences ou la confusion des valeurs chez
nombre de
leurs patients dont certains peuvent être
considérés comme « malades des
idéaux ».
Ces
personnes essayent de reprendre, dans leur histoire personnelle, des valeurs
glanées qui
s’imposent comme impératives mais sans en
posséder le mode d’emploi. D’autres, de
plus en plus nombreuses, se retrouvent
privées du minimum de références
indispensable à l’émergence de
désirs.
Face
à
la difficulté de trouver un sens à leur vie,
certains restent dans l’oisiveté,
l’aide sociale, d’autres demeurent dans un vide
existentiel propice au
développement de pathologies diverses.
3) La Psychanalyse en question
La
psychanalyse est d’abord un moyen d’investigation
puissant et un passage
privilégié (je ne dirai pas obligatoire afin de
ne pas mettre la psychanalyse
en position de toute puissance) dans le cursus du
psychologue clinicien, du
psychothérapeute et du psychiatre. Comment
écouter, aider, soigner un patient
lorsque l’on n’est pas un minimum au clair avec
soi-même et ceci ne peut se
concevoir qu’au terme d’un long travail personnel.
Cette
idée d’une introspection indispensable de
soi-même existe depuis longtemps dans
la philosophie du « connais toi
toi-même » de Socrate. Des
philosophes comme les essais de Montaigne mais aussi
Descartes, Schopenhauer,
Nietzsche et quelques autres posèrent les bases
d’un questionnement du moi
largement repris dans la psychanalyse.
La
visée
thérapeutique de la psychanalyse est malheureusement plus
problématique.
Son
champ d’application initial était naturellement
celui des névroses classiques,
abondantes dans le milieu viennois de ce début du 20e
siècle. Cette méthode se
propose aux patients cultivés capables d’un
travail de longue
haleine et qui
possèdent des mécanismes psychiques permettant
l’insight. Cette cure
psychanalytique utilise comme méthode de travail
l’association libre,
l’interprétation des rêves, des actes
manqués, et du transfert, et vise la
conscientisation d’un refoulement qui doit permettre la
disparition du
symptôme.
Mais
pas
si simple, un exemple : dans les phobies, le
symptôme est surdéterminé et
installe des bénéfices secondaires. Dans ce cas
de figure, la levée des causes
n’entraîne que rarement la disparition du
symptôme. Autre
écueil, les
contre-indications de la psychanalyse
sont de plus en plus nombreuses et certains psychanalystes proposent
cette
méthode thérapeutique au tout venant au risque
souvent vérifié d’un résultat
aléatoire au terme d’un travail de très
longue haleine.
La
multiplication des contre indications peut s’analyser dans la
logique
psychanalytique elle même. La société
favorise la libération du çà (que
l’on
retrouve dans l’hédonisme contemporain refusant
les frustrations) et
multiplie
le nombre de sujets en particulier d’états limites
hors de la névrose.
D’une
autre façon, l’insuffisance de
l’idéal du moi ou la constitution d’un
surmoi
problématique ne sont pas des indications orthodoxes de la
psychanalyse.
4)
Les nouvelles pathologies mentales
Les
plus
souvent rencontrées, dépressions, addictions,
pathologies narcissiques, et
maladies d'idéalités (insuffisamment reconnues).
La
dépression qui se développe à partir
d'une perte (ou d'un manque)
d'investissements et de liens est corrélée
fréquemment avec des addictions.
Dans cette problématique, la focalisation
massive vers une recherche de
plaisir unique prive la personne d’investissements
satisfaisants qui pourraient construire un sentiment de
fierté, de confiance en
soi et des liens affectifs nécessaires.
Chez les personnes addict, rechercher l’euphorie est un moyen de
repousser les manifestations dépressives en alimentant le
narcissisme qui se
sent provisoirement invulnérable.
Le
désinvestissement des autres domaines de la vie (vie
amoureuse, vie
professionnelle, vie familiale), amène en
conséquence la perte de socialisation
et la perte de contrôle et de la confiance de soi qui est
manifestement
contraire à la sagesse.
Les
pathologies narcissiques et les troubles de
l'idéalité sont plus complexes à
aborder mais bien utiles pour comprendre bon nombres de
dérives actuelles.
Quelques mots pour apercevoir le
rapport entre les troubles
narcissiques et la maladie d'idéalité ?
Le narcissisme est un stade
intermédiaire de l'évolution de l'enfant se
situant entre
l'auto-érotisme et l'amour objet.
L'idéal du moi
désigne une formation intrapsychique
relativement autonome qui sert au moi de
référence pour apprécier ses
réalisations effectives et se trouve être le
substitut de la perfection
narcissique primaire. Son
origine est donc principalement narcissique. Ce que
le sujet présente devant lui comme son idéal est
le substitut du narcissisme
perdu de son enfance; en ce temps-là il était
à lui même son propre idéal. Durant
l’évolution de l’enfant, cette fonction
est une
tentative de reconquête de la toute puissance narcissique
perdue elle permet
d’échapper à la perversion. La fonction
de l'idéal du moi a un rôle majeur
puisqu'elle permet de
comprendre la fascination amoureuse , la dépendance
à
l'égard de l'hypnotiseur et
la
soumission au leader : autant de cas où une personne
étrangère est mise par le
sujet à la place de son idéal du moi.
L'idéal
collectif tire son efficacité d'une convergence des
« idéal du moi »
individuels, plusieurs individus mettent un seul et même
objet à la place de
leur idéal du moi. Ce principe même permet de
comprendre la constitution du
groupe humain.
L’idéal
du moi est un phénomène anthropologique
spécifique par lequel l’homme dépasse
la simple recherche de satisfaction instinctuelle, étudier
l’idéal du moi c’est
donc étudier ce qu’il y a de plus humain dans
l’homme, ce qui
l’éloigne le plus
de l’animal
Les
sujets-limites
(au limite de la folie) sont les plus vulnérables aux crises
idéologiques de la
société. « Les patients au
narcissisme fragile sont avides de certitudes
idéologiques car ils investissent le Surmoi collectif et les idéologies
comme
un étayage pour leur Surmoi individuel inachevé
et leurs carences
représentatives. » (François
Duparc).
Les
maladies d’idéalité ne trouvent pas
leurs résolutions par des interventions
interprétatives, elles nécessitent
l’utilisation, l’apport, de
références
solides philosophiques, artistiques, scientifiques reconnues qui
permettent
d’apporter des repères solides et donc de
compléter des organisations
psychiques insuffisamment structurées.
5) Pour une intervention
adaptée à la
personne
Chaque
personne venant consulter représente un cas
particulier qu’il est nécessaire
d’investiguer pour réussir l’orientation
vers
une des nombreuses possibilités psychothérapiques
existantes. Sans en faire une
liste exhaustive, en voici
quelques-unes des plus utilisées actuellement :
-Les
psychothérapies de couple qui sont des
thérapies brèves et ne durent souvent
qu’une dizaine de séances répondent
à une
demande qui se multiplie parallèlement aux remises en cause des couples. Ces
thérapies dénouent
les conflits et améliorent la communication ; de
nombreux couples trouvent
ainsi un second souffle.
-Les
psychothérapies de groupes permettent un
premier accès pour comprendre les mécanismes
psychiques et être confronté à
l’épreuve de sociabilité
qu’exige le groupe.
-La
relaxation analytique proposée lors de périodes
de fortes angoisses apporte une détente rapide des tensions
corporelles et
compense des manques archaïques
générateurs de troubles.
-La
psychothérapie classique d’inspiration
psychanalytique PIP
(ou,dans certains
cas, la psychanalyse) met en place les conditions
nécessaires à l’élaboration
et à la résolution des problèmes
névrotiques qui développent
des répétitions qui ne
trouvent pas
d’elles-mêmes les solutions.
-Les
psychothérapies comportementales et cognitives
TCC dédiées fréquemment aux phobies,
aux addictions et aux troubles du
comportement.
-La
psychothérapie mixte (psycho-philosophique)
adaptée au monde contemporain est opérante dans
les cas de plus en plus
nombreux de pertes de repères, de difficultés
à trouver un cheminement, de
changement de classes sociales et de
changements de références culturelles.
Cette forme de psychothérapie permet de replacer la personne
errante dans une
position active comme citoyen de l’humanité. Elle
est
capable d’apporter satisfaction et
confiance
en soi et donc un changement notable de positionnement.
Le recours aux sagesses de
la Grèce antique
apporte une stabilité contrastée avec
les velléités de l’hédonisme
contemporain. Les
écoles philosophiques de l'Antiquité fournissent
à l'homme contemporain
différents modèles qu'il peut utiliser selon les
circonstances.
6)
Le
stoïcisme comme remède à
l’hystérie contemporaine
La
provocation est à la mode, qu’elle soit
vestimentaire, érogène, verbale ; cette
provocation est un défi permanent
qui contient des passages à l’acte violents graves
de conséquences. Entre la
tentation attisée par la publicité pour consommer davantage et
l’interdit de
toucher et de prendre le corps ou l’objet
présenté, certains ne peuvent
contenir leurs pulsions. Les lois peuvent être
sévères pour celui qui ne
conserve pas la maîtrise de
lui-même et les prisons sont pleines de ces gens
qui ne peuvent se retenir de leurs envies.
C’est
un premier exemple de ce que les sagesses
antiques sont riches d’enseignement et de
références et ouvre la voie aux
réflexions de tout un chacun, là se trouve le
stoïcisme.Un des piliers de la
sagesse antique, il est une tradition
d'un
style de pensée et de vie. De Zénon en passant
par Epictète, Sénèque, Marc
Aurèle, en terminant par Montaigne ce fut
une longue création continue. Comme
le conseille Nietzsche, nous
pouvons, lorsque c’est utile, utiliser des recettes
stoïciennes.
Dans
cette période où la pollution industrielle,
agricole et la densification de
la population en certains lieux posent
problème, le stoïcisme prône la
réconciliation et l’accord avec la nature,
vivre en harmonie avec elle, pour être heureux il faut se
conformer à la nature.
L’argent
roi, affiché par la publicité et mis en valeur
par certains politiciens est largement
atténué par le stoïcisme.
L’argent permet une certaine indépendance mais son
utilité n’existe qu’en fonction de nos
besoins.
Les
nombreux changements d’opinion, la discontinuité
des rythmes de travail, de
sommeil, d’activités diverses se trouvent
recadrés par la rigueur stoïcienne.
Il faut savoir prendre les décisions correctement avec stabilité
et invariance.
Les insensés « donnent un assentiment
faible et essentiellement
mouvant » qui peut changer tandis que le sage donne
un assentiment ferme et
stable.
Face
aux
modes médiatiques qui aplanissent les pensées
pour formater et déformater au
gré d’un engouement futile, la réponse
de Sénèque, plus actuelle que jamais,
met en garde contre le conformisme « rien ne nous démarque
plus de la
foule que la richesse de la vie
intérieure »
Pour
savoir rester mesuré face aux addictions, il faut rester
stoïquement prudent et
savoir s’opposer aux passions destructrices.
Face
aux
« galères » (pour
prendre le mot contemporain) qui ne manquent pas de
nous arriver à tous, le conseil c’est de vivre
debout en affrontant les
blessures existentielles.
Le
bonheur est une question de savoir-vivre pour les stoïciens,
c’est un état où
il n’y a pas de crainte, c’est un art de la vie, le
bonheur fait plaisir et le
plaisir est un effet du bonheur.
7) La sagesse épicurienne face
à la toute puissance des
désirs
Dans
le
langage courant actuel, l'image de l'Épicurien est celle du jouisseur de
la bonne chair et du sexe, la jouissance sans
limite, elle ne correspond pourtant pas à la
théorie épicurienne. Pour
certains, le Jardin d’Epicure était un lieu de
débauche, mais de telles idées
semblent largement excessives et cette renommée bien
éloignée de la théorie
épicurienne.
La
vie
que mena Epicure dans son jardin fut simple et frugale, il
était végétarien, un
verre de vin lui suffisait, et il buvait de
préférence de l'eau, il professait
et pratiquait un hédonisme ascétique. La gestion
« intelligente » de
la sensualité tenant compte du désir et du
consentement de son partenaire permet
de donner à la sensualité une vraie place vertueuse
et indispensable à la
vie.
L’épicurisme
désigne la terre ici et maintenant comme lieu où
le bonheur doit être
recherché. Pour y accéder, satisfaire
d’une façon raisonnée les plaisirs dans
le cadre d’une vie sage, tempérée,
contemplative et vertueuse. Epicure enseigne
que ce ne sont pas les beuveries continuelles qui rendent la vie
heureuse, ni
les plaisirs des débauchés ni les jouissances
matérielles, mais au contraire
une raison vigilante qui cherche minutieusement les motifs de ce qu’il faut
choisir ou éviter. L’épicurien respecte
les vrais besoins de la nature et
refuse ce qui en dépasse les limites. La
modération est une vertu importante.
Le choix de vivre sans troubles,
l’ataraxie, implique le respect des lois pour
éviter les sanctions de la société qui
veut protéger ce qui est utile. Le droit
et le plaisir sont basés
sur l’intérêt
mutuel et la réciprocité, avec une attention particulière pour que la satisfaction
des désirs se fasse dans le respect des désirs de
ses partenaires.
L’hédonisme
« à la Fréderic
Beigbeder », du fric pour faire la teuf et la teuf
pour avoir du sexe est
bien éloigné de la pensée
d’Epicure qui considère que le plaisir est un bien
tellement
précieux qu'il faut le gérer avec soin
et modération. Cette
philosophie simple, facilement compréhensible est puissante. Rapidement utilisable
même sans culture
philosophique spécifique, l’épicurisme
permet d’accéder
à une retenue et une sagesse
souvent
manquantes dans notre monde actuel.
8) Le
scepticisme pour discerner le vrai du faux semblant
L’évolution
de la
société va dans le sens d’une plus
grande écoute de notre sensibilité et de
notre ressenti, certains même se trouvent sous une telle
dépendance de leurs
sensations qu’ils en perdent toute sagesse.
Ce courant philosophique permet de prendre des distances de nos
sensations avec
l’idée que « les sens nous trompent
». Douter de l’information donnée par
les
sens suppose une distinction entre l’apparence et la
réalité, entre une illusion
première et une vérité conquise en
dépassant cette illusion. Or, c’est
précisément cette distinction entre
l’être et le paraître que refuse le
scepticisme. Ce refus est le pilier sur lequel est construite cette
philosophie.
A l’égard de la religion, de la politique, comme
à l’égard de nombreux dogmes,
l’attitude sceptique n’est pas une attitude de
rejet mais une acceptation
ironique. Si dire c’est penser, il convient de se moquer
des fictions du
langage dans et par le langage.
Pour nous prémunir contre des idéologies et des
concepts incertains comme ils
furent nombreux pendant le XXe siècle, la sagesse est de
s’en tenir aux valeurs
basiques ancestrales, ceci nous obligeant à un exercice d’équilibre
léger et
permettant d’accéder au libre esprit. Il faut
prendre garde à toutes les
illusions dangereuses véhiculées par la parole.
9)
Conclusion
Toujours
dans le respect de sa
déontologie, restant neutre discret et bienveillant vis
à vis de ses patients,
le Psy contemporain doit
cependant
apporter des réponses au risque d'être impuissant,
partial ou inadapté à son
époque. Face à des repères sociaux,
culturels, politiques, religieux variés, la
recherche d'une sagesse apporte un
minimum de stabilité nécessaire à
toute investigation.
Outre le choix de la
technique
psychothérapique la mieux adaptée à
chaque cas, le rappel des grands
philosophes grecs sont des étayages solides pour nos
patients souvent azimutés
mais désirant trouver un équilibre et un sens à sa vie. C'est une
véritable éducation au bonheur.
Gérard
VIGNAUX octobre 2010
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